Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas...
Bon alors ce qui est chiant quand on n'a internet qu'au boulot et qu'on a du boulot au boulot (des fois ça arrive, si si ^^), c'est qu'on n'a pas le temps de faire ses petits machin-choses.Et je vous vois devant vos petits écran, tous dépités jour après jour de ne point voir relaté sur ce merveilleux blog les aventures de Nico et moi-même au pays de la peinture. Mais, cher public fidèle, ta patience va être récompensée car non seulement tu vas pouvoir lire ici un récit édifiant mais tu pourras également avoir quelques photos !
Copaing, il avait déjà fait du paint ball avec ses potes, c'était déjà un vieux routard du commando façon buisson qui marche, mais moi, j'étais novice. Donc on arrive au milieu d'un bled en banlieue parisienne nommé "Bordeaux" (on se serait pas gourré de chemin, là ?) dans la forêt. Il fait beau, pas très chaud mais au moins on n'aura pas à ramper dans la boue. Première constatation : y'a des chataignes dans cette forêt, va pas falloir plonger à mains nues. Deuxième constatation, je ne suis pas la seule novice (on est 4) ni la seule fille (on est 3). 14 personnes en tout, prêts pour la grande aventure. Les gars de l'association de paintball qui nous prétaient tout le matériel pour un prix plus que raisonnable (50-55 euros la journée) arrivent avec une heure de retard. On décharge le tout, on dit bonjour et on prend nos fligues. Dans le jargon, on appelle ça un "marqueur" (parceque ça envoie des billes de peinture qui te marquent) mais si on veut se la péter, on peut dire "un gun" aussi (mode Rambo ON). On nous donne aussi un masque de protection et les filles ont le droit à une protection pour le buste. Pour le reste de ta personne, démerde-toi, fallait mettre des vêtements épais. On nous fait un petit court sur la sécurité et le fonctionnement du marqueur, on fait quelques essais sur le pas de tir et puis hop ! On est partis !
Bon, quand on est un peu pro, on peut faire divers scénarios en fonction du terrain ou de la volonté des joueurs (prendre une place forte, emmener un otage désarmé d'un point à un autre, capturer le drapeau de l'équipe adverse etc...). Nous, on a essayé différents terrains mais avec un seul scénario : éradication totale de l'équipe adverse ^__^ Premier terrain, pleine forêt, chaque équipe avec 2 nouveaux se poste à une des extrémités. On fait vaguement des plans de déploiement genre "toi tu prends à gauche, toi tu couvres, toi bla bla et toi truc muche". Super, je connais pas le terrain, j'ai rien compris et le signal de départ est donné, tout le monde part en avant, à droite à gauche et le nouveau et moi on se regarde un peu cons en se disant "on fait quoi ?". Ca commence à tirer dans tous les sens plus ou moins au loin...bon bah on se planque derrière un buisson et on essaie de voir ce qui se passe. Et on voit rien du tout. Mais alors rien. Et pis "pouf !" je sens un truc qui heurte mon épaule. Je regarde, pas de peinture mais c'était bien une bille (oui, ça n'explose pas toujours), je crie "OUT !" et je sors les bras en l'air. Partie finie. J'ai même pas vu qui m'avait tiré dessus. Bon... Deuxième partie : la revanche. Même terrain mais on inverse la base de départ des équipes. Cette fois, j'ai bien observé mes camarades à la partie précédente, je repère une bonne barricade faite de troncs d'arbres (oui y'a des obstacles artificiels sur les terrains), au signal je cours me planquer derrière. j'ai une bonne vue du terrain à travers les rondins et là, JE VOIS. Oui, pour la première fois je vois les ennemis planqués eux-aussi et je commence à les arroser et ils font de même. Combat acharné...Ploc ! je sens un truc sur mon pied droit. Une balle, pas explosée. Je crie "OUT !" et je sors. C'est Nico qui m'a eue en plus ^_^. Ca a duré plus longtemps que la première fois, ça commence à devenir intéressant.
Voilà, la journée se passe à essayer différents terrains, à ramper, courrir et arroser gaiment de balles de peinture tes ennemis. J'ai compris la stratégie et je suis souvent en couverture. Courrir à la rencontre de l'ennemi, c'est pas mon truc mais me planquer et couvrir les attaquant en mitraillant les ennemis, ça j'aime bien ^__^. Mon terrain préféré, c'est celui du fort. Au milieu d'un terrain de forêt, y'a un fort de planches avec miradors et meurtières. But des attaquant : prendre le fort en éliminant les défenseurs. But des défenseurs : éliminer les attaquants. Et ne croyez pas qu'être défenseur c'est le poste le plus facile, bien au contraire ! Le terrain que je n'aime pas : le speed ball. C'est un petit terrain dégagé genre terrain de handball avec des obstacles artificiels (genre gros tuyaux de chantier). les compétitions de paintball se déroulent uniquement en speedball. En gros, beaucoup de monde sur un petit terrain, peu de place pour se planquer, ça va très vite et ça demande beaucoup d'expérience. Bref, c'est pas super fun pour des amateurs. En plus, c'est là que je me suis prise ma première balle qui fait très mal de la journée.
Oui, parceque le paintball, ça fait pas mal...sauf à certains endroits. Donc première "blessure" : la main. Il est conseillé de porter des gants, j'en avait pas mais dans la forêt, peu de chance de se faire toucher à la main. Ca fait vraiment très très mal. je me suis pris la balle sur le petit doigt gauche : il a doublé de volume. Bon, c'était juste un gros hématome, hien, mais ça fait mal. Deuxième balle où j'ai eu mal : la balle dans le cul. Et oui, fallait bien que ça m'arrive, ça. J'étais accroupie dans le mirador du fort, ça tirait de tous les côtés (et nottamment Nico que j'arrivais à déloger de derrière son arbre). Les balles de peinture explosaient partout autours de moi sur les planches du mirador "tactactactactactac !". c'était super impressionnant, la partie était perdue car les assaillants nous avaient pris à revers en fait mais on ne les avait pas encore vu. Et paf, je me prends une balle dans le cul ! Une douleur ! Ca n'a pas duré longtemps heureusement mais comme j'étais accroupie, j'avais le muscle de la fesse bien tendu...T____T Ca fait plus mal que le doigt mais ça dure pas (pas comme le doigt). Dans la dernière partie, je m'en suis encore pris une autre, de balle dans le cul mais là, j'étais debout et ça fait pas mal du tout. Résultat de la journée : deux balles dans le cul, un petit doigt en lambeau, des genous aussi (à force de ramper et marcher à genoux dans la forêt), des courbatures plein les jambes le lendemain (bobo aussi...j'ai pas pu m'assoir sans petit coussin sous mes fesses le dimanche...je viens de découvrir qu'il me restait encore des muscles dans les fesses sous le plop plop). Et le plastron ! Bah il a servi à rien, personne ne m'a tiré dessus à cet endroit.
Je me suis bien amusée, vivement la prochaine fois ;)
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